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BONIFICATIONS -
pour service Hors d'Europe - PLP |
La
commission des Affaires Sociales a commencé à réformer l’article
L.12 du code des pensions (régime des bonifications) en adoptant 2
articles additionnels au projet de Loi.
1- Modification des règles de la surcote dans la fonction
publique
La Commission examine l’amendement AS 516 du rapporteur.
M. Michel Heinrich. Cet amendement répond à un souci
d’équité de traiter de façon égale les salariés du public et ceux du
privé, il est les règles de calcul de la surcote soient alignées sur
les modalités en vigueur le régime général : seules les périodes de
service effectif et les bonifications majorations à caractère
familial, ou ayant un lieu avec un handicap, sont compte pour le
calcul de la surcote. Les avantages de durée d’assurance au titre
des enfants ou du handicap demeurent pris en compte pour le la
surcote, dès lors que ceux-ci tendent à compenser l’impact de la
naissance l’éducation des enfants et du handicap sur la carrière.
M. le secrétaire d’État. Cet amendement apporte une première
réponse à la question de la prise en compte des bonifications dans
le calcul de la surcote.
Amendement adopté
Article 24 ter (nouveau)
I. – Le III de l’article L. 14 du code des pensions civiles et
militaires de retraite est ainsi modifié :
1° Après le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Toutefois, les bonifications de durée de services et majorations
de durée d’assurance, à l’exclusion de celles accordés au titre des
enfants et du handicap, prévues par les dispositions législatives et
réglementaires, quel que soit le régime de retraite de base au titre
duquel elles ont été acquises, ne sont pas prises en compte pour ce
calcul. Un décret fixe la liste des bonifications et majorations de
durée auxquelles s’applique le présent alinéa. » ;
Donc les bonifications
pour service hors d’Europe ne seront plus prises en compte pour le
calcul de la surcote pour ceux travaillant au-delà de 60ans
actuellement, 62 ans en 2016, c’est le premier coin enfoncé dans la
disparition programmée de ces bonifications.
2- Modification de la prise en compte de l'expérience
professionnelle pour les PLP
Article 24 bis (nouveau)
I. – Le h de l’article L. 12 du code des pensions civiles et
militaires de retraite est abrogé.
II. – Les fonctionnaires recrutés avant le 1er janvier
2011 conservent pour les périodes antérieures à cette date le
bénéfice du h de l’article L. 12 du code des pensions civiles et
militaires de retraite dans sa rédaction antérieure à l’entrée en
vigueur de la présente loi.
Rappel :
Art. L12 …..
h) Bonification accordée aux professeurs d'enseignement technique au
titre du stage professionnel exigé pour avoir le droit de se
présenter au concours par lequel ils ont été recrutés
Cet article qui rentre en
vigueur au 1er janvier 2011 ne permettra plus au PLP
d’avoir une bonification pour les services professionnels effectués
avant d’avoir été recrutés |
Pour ce qui est des bonifications pour services hors d'Europe (1ans
de bonification de service pour 3ans de service), bonifications qui
entrent dans le calcul à la fois de la durée d'assurance (pour
éviter la décote) et dans la durée de service (comme annuité pour
calculer le montant de la pension) la vindicte de nombre de députés
de la majorité actuelle fait craindre une évolution négative de la
règle actuelle
Si c’est amendement est provisoirement retiré la discussion
reviendra en septembre en séance publique le gouvernement devant
présenter des propositions de modification.
Amendement
AS45 déposé à la Commission des Affaires Sociales de
l’assemblée Nationale :
Par Dominique
Tian UMP Bouche du Rhone (2eme) Lionel
TARDY UMP Haute-Savoie (2eme)
Jacques REMILLER UMP ISERE
(8eme) Bérengère POLETTI Ardennes
(1ère)
Patrice VERCHERE UMP Rhône
(8eme) François CALVET UMP Pyr
Orientales (3eme)
Guy LEFRAND UMP Eure (1ère)
Yannick PATERNOTTE UMP Val d’Oise (9ème)
Après l'article 24 insérer un article ainsi rédigé :
L'alinéa a de l'article L.12 du code des
pensions civiles et militaires est abrogé. »
EXPOSE DES MOTIFS
Les fonctionnaires affectés hors du continent européen
bénéficient systématiquement d'une bonification de «
dépaysement ».
Ainsi, les
fonctionnaires affectés en Afrique du Nord ont droit à
une année gratuite tous les
quatre ans. Ceux qui sont aux États-Unis, au Japon ou dans la plupart des
autres pays
d'Afrique, gagnent une année gratuite tous les trois
ans. Enfin, lorsque le fonctionnaire est
appelé dans un pays
qui a un lien historique fort avec la France (ancienne
Indochine,
Madagascar, ancienne Afrique équatoriale), il bénéficie
d'une année gratuite tous les deux
ans.
Ces dispositions exceptionnelles ont été
instituées au milieu du XIXème siècle (loi du 9 juin
1853), afin de favoriser la mobilité internationale des
fonctionnaires et de compenser l'effort qu'impliquaient
les conditions de transport de l'époque.
Pour les mêmes motifs,
des bonifications ont été attribuées aux fonctionnaires
affectés dans
les départements d'Outre-ruer (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy,
La Réunion,
etc...) ou dans des collectivités d'Outre-mer
(Nouvelle-Calédonie, Polynésie française,
etc...). Pour trois années passées outre-mer, quatre
années sont validées.
Ces bonifications de « dépaysement »
et « Outre-mer » n'ont évidemment plus aucune
justification
aujourd'hui. |
Discussion en commission sur cet article
Elle
examine l’amendement AS 45 de M. Dominique Tian.
« M.
Dominique Tian.
Des
bonifications de dépaysement au profit de fonctionnaires affectés
hors du continent européen résultent de dispositions prises au
milieu du XIXe siècle – par une loi en date du 9 juin 1853 – afin de
favoriser la mobilité internationale et de compenser l’effort
qu’impliquaient les conditions de transport de l’époque.
Aujourd’hui, il est un peu difficile à comprendre qu’un
fonctionnaire ait droit à une année gratuite tous les quatre ans
quand il est affecté en Afrique du Nord, une tous les trois ans
quand il est affecté au Japon et une tous les deux ans quand il est
en poste dans un pays ayant un lien fort avec la France, par exemple
l’ancienne Indochine ou l’ancienne Afrique équatoriale. C’est
pourquoi nous proposons l’abrogation de ces dispositions.
M. le rapporteur. J’attire l’attention de mes collègues sur
le fait que ce sont surtout des militaires qui bénéficient de ces
dispositifs. Je ne pense pas que l’adoption de cet amendement et des
autres amendements qui vont dans le même sens soit un bon signal à
envoyer à nos armées.
M. Dominique Tian. Ce n’est pas un argument !
M. le secrétaire d’État (G.TRON). La question des
bonifications est complexe, car certaines demeurent évidemment
justifiées, en particulier celles qui résultent de missions dans des
zones dangereuses – je pense aux militaires envoyés en Afghanistan,
au Liban ou plus généralement en opérations extérieures –, ou dans
certains territoires et départements d’outre-mer.
En revanche d’autres, concernant
tant les fonctionnaires civils que les militaires, semblent devoir
être remises en cause en vertu du principe d’équité. Il me paraît
ainsi justifié que plusieurs d’entre vous proposent de revenir sur
la double validation d’une même période d’activité pour certains
enseignants de la filière technique.
Nous sommes tout à fait ouverts à un examen de ce sujet, mais en
tenant compte des spécificités, en particulier militaires, qui
viennent d’être évoquées. Je propose aux auteurs de cet amendement
de le retirer, afin de travailler la question pendant l’été.
M. Jean Leonetti. Puis-je comprendre que vous vous engagez à
faire des propositions concrètes de toilettage ?
M. le secrétaire d’État.
Exactement. Je le répète, certaines bonifications sont parfaitement
justifiées – c’est le cas pour les militaires exerçant sur les
théâtres d’opérations extérieures –, d’autres sont totalement
injustifiées – c’est le cas de la double validation des trimestres
pour les enseignants de la filière technique –, d’autres encore
méritent un examen attentif. Nous allons y procéder, afin de
présenter nos propositions au mois de septembre. »
Si
c’est amendement est provisoirement retiré la discussion reviendra
en septembre en séance publique
D’ailleurs le rapporteur de la Commission des Lois dans son avis sur
le projet de réforme des retraites notait :
« Le présent projet de loi pourrait être le cadre d’une remise à
plat des différents régimes de bonifications d’ancienneté dans les
régimes de retraite des fonctionnaires
La réforme « Fillon » de 2003 a profondément réformé le principal
régime de bonification, accordée à l’occasion de la naissance ou de
l’adoption d’un enfant.
Cependant subsistent différents régimes, dont notamment celui de
bonification de dépaysement pour les services civils rendus hors
d'Europe, dont les conditions ne correspondent plus à des
contraintes justifiant une prise en charge spécifique au titre de la
solidarité nationale.
Cette
dernière grille ne reflète donc plus la réalité des contraintes
causées par le dépaysement telles qu’elles étaient vécues au XIXème
siècle. En particulier, elle ne prend pas en compte la dangerosité
des situations rencontrées aujourd’hui dans certains postes. Ainsi
un fonctionnaire en poste dans une ambassade dans un pays où il lui
est impossible d’être rejoint par sa famille bénéficiera de la même
bonification qu’un fonctionnaire menant une vie familiale normale.
Si la fixation de cette grille revient au pouvoir réglementaire,
l’examen du présent projet de loi pourrait permettre d’étudier la
refonte de ce régime, afin de concentrer ces bonifications sur les
postes situés hors d’Europe dont les contraintes justifient qu’un
effort particulier de la Nation soit consenti pour ceux qui
acceptent d’y exercer leurs fonctions. Naturellement, ce dispositif
devra garantir à ceux qui ont fait le choix d’être en poste hors
d’Europe de conserver ce régime pour la durée de leur engagement. ». |
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