IMP
Bien que fonctionnaires d’Etat, les
enseignants ne sont pas soumis à la
règlementation relative au temps de travail
appliquée généralement dans la Fonction
publique, soit 1607 heures annuelles.
Le décret n° 2014-940 permet de déroger pour
ces personnels à la règle générale de la
Fonction publique.
Le décret de 2014 l’indique clairement : il
« reconnaît l'ensemble des missions
inhérentes au métier enseignant dans le
second degré ».
Le métier d'enseignant définit ainsi un
service composé d'enseignement, de missions
liées à l'enseignement et d’éventuelles
« missions particulières ».
Le décret déroge aux dispositions
habituelles des personnels de la Fonction
publique en termes d'obligations
réglementaires de service (ORS) en ce qu'il
institue pour les enseignants un service
maximum hebdomadaire sur l'année
scolaire.
LES MISSIONS
PARTICULIERES
C'est l'une des nouveautés du décret de 2014 que
d'instaurer ces nouveaux types de
missions.
Contrairement aux précédentes missions
« liées », qui sont désormais définies comme
faisant partie du service de
l’enseignant, les missions particulières
peuvent s'exercer au sein de l'établissement
ou de l'académie sur la base du
volontariat.
Elles peuvent conduire à l'attribution d'un
« allègement » de service ou d'une
indemnité pour mission particulière (la
fameuse IMP).
A noter : les textes ne prévoient en
aucune façon l'attribution d'une lettre de
mission pour les missions particulières
au sein de l'établissement, celle-ci
étant réservée aux missions dans l'académie.
Certains chefs d'établissement, par
méconnaissance des textes ou sciemment,
tentent d’imposer une lettre de mission. Ils
prétendent ainsi conférer à la mission un
caractère plus officiel mais il
s'agit en réalité d'exercer une forte
pression sur les enseignants. Cette
lettre n'a aucune valeur autre que
symbolique, elle doit être refusée !
Ces missions particulières
se déclinent selon 2 modalités, en
établissement et dans l'académie.
Elles recouvrent entre autres, des tâches
qui étaient assurées dans le cadre des
décrets de 1950 (entretien du cabinet
d'histoire-géographie, du labo de sciences,
de technologie, de langues). Elles ont été
étendues aux coordinations de discipline, de
niveaux d’enseignement,...).
A ces mesures s'ajoutent d'autres
missions déjà existantes telles que
celle de référent culture, référent
décrochage scolaire, référent numérique et
le tutorat des élèves en lycée.
A
noter : aucune de ces missions ne peut être
imposée aux professeurs. Ceux-ci doivent
être volontaires pour les assurer, elles
peuvent être refusées.
A noter : Dans le cadre des tâches
reconnues pour le versement de l'IMP,
l'enveloppe étant restreinte, les équipes
éducatives et de direction sont contraintes
de faire des choix dans les
propositions d’attribution des différentes
missions particulières. De fortes
disparités apparaissent alors entre ce
qui est rémunéré et ce qui ne l'est pas et à
quel taux, conduisant à un marchandage indigne
en matière d'éducation, et à de grandes
injustices, un même travail pouvant être
plus ou moins bien indemnisé d'un
établissement à l'autre
Le recteur détermine les attributions
individuelles de l’IMP, sur proposition du
chef d’établissement dans
le 2d degré.
références : décret 2015-475 du 27 avril 2015 - circulaire 2015-058 du
29 avril 2015 - décret 2017-965 du 10
mai 2017 et
arrêté MENH1713913A

Quand se fait le versement ?
Mensuellement à partir de novembre, sur 9
mois, si la mission est sur toute l’année
scolaire. Sinon versement après service
fait.
Peut-on
cumuler allègement de service et indemnité ?
mission en
académie
: cumul possible pour une même mission
mission en établissement: pas de
cumul indemnité et allègement de service
pour une meme mission
Plusieurs
enseignants sur une mission ?
L’IMP est
versée à chaque enseignant qui
effectue la
mission particulière. Son montant n'étant
pas lié à la quotité de service de
l'enseignant, il n'y a pas lieu de le
proratiser dans le cas par exemple d'un
temps partiel, d'un ORS incomplet.
Retenues? Proratisation? Congé?
L’IMP est liée à l’exercice effectif des
fonctions et n’est pas proratisée. Elle suit
le traitement en cas de congés annuels, CMO,
maternité, paternité, adoption. Mais en cas
de remplacement, c’est le remplaçant qui la
perçoit |