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						CIMM
						 
						
						
						Centre 
						des Intérêts Moraux et Matériels | 
					 
					
						 
							
								
									
									
									Bien que la grande majorité des contentieux 
									portant sur la notion de « Centre des 
									Intérêts Moraux et Matériels » portent sur 
									les congés bonifiés (tous les DOM), 
									cette notion est aussi utilisée en ce qui 
									concerne l’ITR (majoration de 35% des 
									pensions) à la Réunion, voici un résumé dans 
									le temps depuis l’apparition de ce vocable 
									en 1978.  
									 
									La circulaire du 5 novembre 1980 (
									
									lire
									 ) 
									relative à la définition de résidence 
									habituelle dispose que « lorsque 
									l'agent demande à bénéficier d'un congé 
									bonifié, il lui appartient d'apporter la 
									preuve, sous contrôle de l'administration, 
									du lieu d'implantation de sa résidence 
									habituelle. Cette preuve, de même que ce 
									contrôle, doit porter sur les critères 
									susceptibles d'établir la réalité des 
									intérêts moraux et matériels déclarés 
									ou CIMM».  
									 
									La circulaire dresse la liste de critères 
									suivante :  
									1. Domicile des père et mère ou à défaut des 
									parents les plus proches ;  
									2. Biens fonciers situés sur le lieu de la 
									résidence habituelle déclarée dont l'agent 
									est propriétaire ou locataire ; s'il s'agit 
									de locaux d'habitation, l'agent doit 
									indiquer les périodes pendant lesquelles il 
									les a occupés et préciser, le cas échéant, 
									s'ils sont actuellement utilisés par des 
									membres de sa famille, notamment par des 
									enfants mineurs ou en cours de scolarité ; 
									il devra être en mesure de justifier ses 
									déclarations par tous les éléments utiles 
									tels qu'inscription au rôle des 
									contributions ou sur les listes électorales, 
									quittances de loyer, certificats de 
									scolarité des enfants, attestation du maire 
									etc... ;  
									3. Domicile avant entrée dans 
									l'administration ;  
									4. Lieu de naissance ;  
									5. Bénéfice antérieur d'un congé bonifié ;
									 
									6. Tous autres éléments d'appréciation 
									pouvant en tout état de cause être utiles 
									aux gestionnaires.  
									 
									Mais une certaine liberté semble autorisée 
									pour le nombre et le choix des critères : en 
									effet, la circulaire du 5 novembre 1980 
									indique que les critères qu'elle dresse 
									ne sont pas exhaustifs (cf. point 6). 
									En outre ces critères « peuvent se 
									combiner sous le contrôle souverain de la 
									juridiction compétente, selon les 
									circonstances propres à chaque espèce ».
									 
									 
									La circulaire ajoute qu'« il appartiendra 
									aux administrations gestionnaires 
									d'apprécier en fonction de l'ensemble de ces 
									données si le centre des intérêts moraux et 
									matériels (CIMM) de l'agent se situe 
									bien là où celui-ci le déclare ». Par 
									leur souplesse, ces formulations accordent, 
									de fait, une marge de manoeuvre non 
									négligeable aux autorités gestionnaires.  
									 
									Le Ministère de la fonction publique a été 
									amené à s'en expliquer.  
									Dans une réponse en date du 3 janvier 2006 à 
									une question écrite n° 67372 du député Yves 
									Jégo, le Ministère de la fonction publique 
									précise que « le cas particulier de 
									chaque agent ne rend pas pertinente la 
									fixation de critères prédéterminés 
									».  
									Il confirme que la liste des critères 
									dressée par la circulaire de 1980 « n'est 
									pas exhaustive » et que ces derniers «
									ne sont pas cumulatifs ».  
									Enfin, comme l'avait également indiqué le 
									Ministère du budget à l'origine de la 
									circulaire de 1980, le Ministre de la 
									fonction publique conclut que « tout 
									refus du bénéfice des congés bonifiés doit 
									être justifié. En cas de 
									contestation, les critères retenus par 
									l'autorité territoriale pourront 
									souverainement être appréciés par le juge 
									administratif ». 
									 
									La circulaire du Ministre de la fonction 
									publique n° 2129 du 3 janvier 2007 (
									lire
									 ) 
									relative aux conditions d'attribution des 
									congés bonifiés aux agents des trois 
									fonctions publiques est venue apporter 
									certaines précisions. 
									Tout en rappelant les principes déjà cités 
									dans la circulaire du 5 novembre 1980 
									précitée, le Ministre précise que la 
									jurisprudence administrative a dégagé 
									d’autres critères pouvant servir d’indice à 
									la détermination du centre des intérêts 
									moraux et matériels, à savoir : 
									-le lieu de naissance des enfants 
									-les études effectuées sur le territoire 
									considéré par l’agent et/ou ses enfants 
									-la fréquence des demandes de mutation vers 
									le territoire considéré 
									-la fréquence des voyages que l’agent a pu 
									effectuer vers le territoire considéré 
									-la durée des séjours dans le territoire 
									considéré 
									 
									Confirmant encore une fois que les 
									critères énoncés ne sont pas exhaustifs ni 
									cumulatifs, il rappelle que le principe 
									est d’apprécier la vocation de l’agent 
									demandeur à bénéficier du droit à congé 
									bonifié sur la base d’un tel faisceau 
									d’indices et non de le refuser en raison de 
									l’absence de tel ou tel critère. 
									 
									La notion de CIMM a été l'objet de 
									 
									- nombreux jugements en Conseil d'Etat 
									jugements qui ont fait jurisprudence pour ne 
									citer que 2 récents: 
                       
									jugement d'avril 2008 
									
									lire
									 
									            
									jugement de juin 2010 
									
									lire
									  
									- d'une déclaration de la HALDE concernant 
									l'emploi du mot "originaire" dans les textes 
									administratifs
									 lire
									  
									- de nombreuses questions écrites aussi bien 
									à l'Assemblée Nationale qu'au Sénat 
            question 
									écrite de la Sénatrice AM.Payet (La Réunion) 
									en 2009  
									
									lire
									  
									 
									Quelques administrations en contradiction 
									avec les circulaires Fonction Publique sur 
									le caractère non exhaustif des critères à 
									retenir font remplir une fiche avec des 
									critères de base, critères familiaux, 
									critères matériels où l'on doit cocher (et 
									prouver) certains de ces critères afin que 
									la combinaison des cases cochées permettent 
									de déterminer où se trouve le CIMM  
									
									voir la fiche
									  
									 
									La notion de CIMM n'est donc toujours pas 
									définies de façon cohérente et pourtant 
									c'est cette notion qui est utilisée pour 
									attribuer ou non un congé bonifié au régime 
									local ou "métropolitain" et attribuer ou non 
									le versement de l'ITR (majoration de 35% du 
									montant de la pension) c'est pourquoi très 
									souvent le seul recourt reste le Tribunal 
									Administratif, n'hésitez pas à demander 
									l'aide de notre service juridique  
									
									e-mail 
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