SOMMAIRE
Les
six critères du droit à pension
Quand pourrais-je
prendre ma retraite
Quand toucherais-je
ma pension
Calculer sa pension de retraite
Quels sont les avantages
familiaux
Comment est calculée la
pension
Pension et
possibilités de cumul
Cumul de pension
avec un emploi
La retraite n’est pas seulement une question d’âge. Plusieurs éléments
sont à prendre en considération pour apprécier votre situation
personnelle : votre emploi, le nombre d’années travaillées dans le
secteur public ou ailleurs, votre situation familiale…
Les fonctionnaires, les militaires et les
magistrats bénéficient du régime des pensions de l’État, dont les
dispositions sont regroupées dans le Code des pensions civiles et
militaires (CPCM). Les fonctionnaires hospitaliers et territoriaux sont,
eux, affiliés à
la Caisse
nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL). La
pension est accordée au moment de l’admission à la retraite. C’est
une allocation personnelle et viagère, versée mensuellement pendant
toute la durée de la vie et, en cas de décès, aux «ayants cause» :
conjoint, ex-conjoint, et le cas échéant, orphelins. Il s’agit alors
d’une pension de réversion.
Les dispositions de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites
s’appliquent à tous les agents, qu’ils relèvent du CPCM ou de
la CNRACL. Elles
n’ont pas modifié les conditions du droit à pension.
En effet, le droit à pension reste acquis à partir de 15 ans de service
de plein droit, à condition d’avoir atteint l’âge d’ouverture des
droits (entre 50 et 60 ans, selon l’emploi détenu); en cas de démission,
révocation ou licenciement. Dans ce cas, la liquidation et le paiement
de la pension seront différés jusqu’à l’âge d’ouverture des
droits (entre 50 et 60 ans, selon l’emploi détenu).
LES
SIX CRITERES du DROIT à PENSION
1-Nature de l’emploi
Sédentaire
ou actif. L’âge d’ouverture des droits (ou âge légal de
départ à la retraite) est
normalement fixé à 60 ans. Certains emplois
permettent d’ouvrir ce droit à 50 ou 55 ans, en raison
des risques ou des conditions de pénibilité particulière
liés à cet emploi. On parle alors d’emplois classés en
services actifs : policiers, douaniers,
surveillants pénitentiaires, personnels
soignants des hôpitaux, instituteurs, etc. Dans
tous les autres cas, on parle d’emplois
sédentaires.
2-L’Age
À chaque catégorie d’emplois correspond
donc un âge d’ouverture des droits (AOD)
et un âge limite au-delà duquel le
fonctionnaire est mis d’office en retraite
(sauf exception).
3-La «durée de service»
dans la
fonction publique
Il
s’agit des trimestres acquis dans la fonction publique,
en
qualité de titulaire ou de stagiaire, auxquels s’ajoutent les
bonifications éventuelles retenues
dans le calcul de la pension.
4-La
«durée d’assurance» tous régimes
Elle
totalise l’ensemble des trimestres cotisés dans le public comme
dans le privé.( pour les
trimestres du privé c'est a Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse qui
s'en occupe: http://www.cnav.fr )
5-Le
traitement indiciaire de fin de carrière
Il
est fonction du grade, de l’indice et de l’échelon du fonctionnaire.
Le traitement indiciaire retenu pour le calcul de la pension est,
sauf cas particuliers, le dernier indice détenu pendant au moins 6 mois
avant le départ à la retraite.
6-La
situation familiale
Des
bonifications de durée de service et des majorations
de pension peuvent intervenir dans
différents cas.
QUAND
POURRAIS-JE PRENDRE MA RETRAITE
Vous pourrez prendre votre retraite dès que vous aurez atteint l’âge
d’ouverture de vos droits, soit 50, 55 ou 60 ans, et au plus tard à
votre âge limite, 55, 60 ou 65 ans. La date à laquelle votre pension sera
versée dépend de la catégorie à laquelle vous êtes rattaché.
Tout
fonctionnaire qui a accompli au
moins 15 ans de
service civil et militaire a
droit à une pension, mais la date à laquelle
il pourra bénéficier de sa pension
dépend de la catégorie à laquelle son
emploi est rattaché (sédentaire ou actif).
Remarque :
Cette condition de 15 ans de service n’est pas exigée pour
le fonctionnaire radié des cadres
pour invalidité.
LE PRÉALABLE DES 15
ANS DE SERVICE
Un
fonctionnaire qui n’a pas 15 ans
d’activité dans la fonction publique
au moment de sa radiation des
cadres ne peut pas bénéficier
d’une pension du régime des
fonctionnaires ou de
la CNRACL.
Ses
droits sont transférés et sa
pension sera servie dans les conditions
du régime général par
la Sécurité
sociale et l’Institution de
retraite complémentaire des
agents non titulaires de l’État
et des collectivités publiques (Ircantec).
L’AGE
D’OUVERTURE
DES
DROITS
L’âge
d’ouverture des droits est fixé à
60 ans pour les sédentaires et à 55
ans pour les agents classés en service actif. Pour
certaines catégories d’actifs dont les services présentent des caractères
exceptionnels de dangerosité,
cet âge est fixé entre 50 et 55 ans.
Remarque :
Si
vous avez accompli au
moins 15 ans de service en catégorie
active, vous pourrez partir en
retraite à 55 ans même si
vous terminez votre activité comme sédentaire. C’est
le cas notamment des instituteurs
devenus professeurs des écoles et de certains postiers.
Si vous êtes mère de trois enfants
et que vous avez au moins 15
ans de service, vous pouvez être
admise à la retraite dès que
ces deux conditions sont
remplies.
La
Cessation Progressive
d’Activité (CPA)
La CPA
permet d’aménager une transition
entre l’activité et la retraite. Elle s’applique,
sous réserve de l’intérêt du service,
à l’ensemble des fonctionnaires dont
l’âge légal de départ à la retraite est
fixé à 60 ans. Pour en bénéficier, il
faut être âgé de 57 ans au moins en
2008 (lire la rubrique «La décote»),
justifier de 33 années de cotisation
«tous régimes» dont 25 années de
service public.
L'AGE LIMITE
Vous
serez mis à la retraite d’office
lorsque vous atteindrez un âge limite:
65
ans dans le cas général, 55 ou 60 ans si
vous êtes classé en service actif. Pour quelques
corps, des âges intermédiaires
sont prévus.
Possibilités de Prolongation de l’Activité
Un
recul de la limite d’âge est possible
dans les conditions suivantes:
–
une année par enfant
à charge à la limite
d’âge avec un maximum de 3 ans de
prolongation ;
–
une année pour le
fonctionnaire qui, à
50 ans, avait trois enfants vivants, à condition
qu’il soit apte physiquement à
continuer son emploi.
Les
périodes travaillées après la limite
d’âge sont désormais
prises en compte dans
la pension.
Remarque :
Si vous
n’avez pas la totalité des annuités nécessaires lorsque
vous atteindrez cet âge
limite, vous pourrez, avec l’accord
de votre hiérarchie, prolonger
votre activité jusqu’à
l’obtention du nombre de
trimestres nécessaires pour
avoir une retraite au taux
maximal (pour une période
limitée à 10
trimestres).
QUAND
TOUCHERAIS-JE MA PENSION ?
Votre
pension vous sera versée chaque mois dès lors que vous
aurez pris votre retraite. Mais si
vous partez avant l’âge d’ouverture de
vos droits, il vous faudra attendre cette date pour la toucher (exception
faite, notamment, des mères ayant élevé trois enfants).
Remarque ;
Il existe
des cas où il est possible de toucher sa retraite sans attendre l’âge d’ouverture
des droits (AOD)
•
les mères de trois enfants qui ont effectué 15 ans de service dans
la
fonction publique peuvent partir en retraite quand elles le souhaitent et
toucher leur retraite immédiatement dès qu’elles remplissent ces deux
conditions ;
•
les fonctionnaires, hommes ou
femmes, atteints d’une infirmité ou d’une maladie
incurable, ou dont les conjoints souffrent de ces mêmes maladies, peuvent
également bénéficier du paiement immédiat de leur pension (sous réserve
d’avoir accompli 15 ans de service).
LA mise en paiement
La
pension est immédiatement versée
lorsque le fonctionnaire qui a atteint son
âge d’ouverture des droits (AOD) demande
sa mise à la retraite ou lorsqu’il
est rayé des cadres par limite d’âge
(ou par invalidité). lire la
rubrique «L’âge
d’ouverture des droits».
LE paiement différé
Dans
tous les autres cas, si vous avez
quitté l’administration avant
d’avoir atteint l’âge légal
d’ouverture des droits (ex. démission), le paiement de la pension
sera reporté au jour où vous atteindrez
60 ans (ou 55 ans si vous étiez en
catégorie active et avez accompli au moins
15 ans de service actif).
Remarque :
Si vous détenez des droits à
pension dans plusieurs régimes
de retraite, le paiement de chacune de ces pensions
dépend du régime considéré.
Ainsi un fonctionnaire classé en service actif
peut toucher sa pension à 55
ans, mais il devra attendre d’avoir
au moins 60 ans pour toucher celle du régime général.
LE cumul emploi-retraite
Le
fonctionnaire retraité qui reprend
une activité peut cumuler son salaire d’activité
avec sa pension, sous certaines
conditions.(lire la rubrique «Puis-je
cumuler ma retraite
et un emploi ?»)
CALCULER
SA PENSION DE RETRAITE
Quels
éléments
prendre en compte ?
Pour
le calcul de votre retraite, votre activité dans différents
régimes (public, privé, profession
libérale) sera désormais prise en
compte. Pour déterminer votre durée d’assurance – dont
dépendra une éventuelle
décote
ou surcote – il faudra ajouter différents
éléments, comme les bonifications, les validations ou les rachats d’annuités.
Pour
optimiser votre pension, en fonction
de vos choix personnels, la première
chose à faire est de compter les années
de service que vous avez effectuées dans la fonction publique. Ensuite,
il vous faut regarder si vous bénéficiez de bonifications. Enfin,
vous tiendrez compte du fait que vous
avez pu travailler ailleurs que dans la
fonction publique. Il s’agira,
dans ce cas, de faire le décompte de votre durée d’assurance.
Vous aurez alors une évaluation
du montant de votre pension, qui sera minorée
ou non par la décote. Si vous souhaitez l’augmenter, vous
pourrez prolonger votre activité, ou demander à cotiser à temps plein si vous êtes à temps partiel ou en CPA, ou
encore racheter des années d’études.
Et vous pourrez peut-être
obtenir la surcote.
1.
LA
DURÉE DE
SERVICE
Pour
obtenir une retraite de la fonction
publique au taux maximal (75% de
votre traitement indiciaire des six derniers
mois d’activité), la durée de service
et de bonifications va passer progressivement de 150 à 160 trimestres
d’ici 2008.
Jusqu’au
31 décembre 2008, le nombre de
trimestres nécessaires à l’obtention d’une pension au taux
maximal 75%
du traitement indiciaire) évoluera
de la manière suivante :
Année au cours
de
laquelle
sont
réunies
les
Conditions
d’ouverture
des
droits
|
Nombre de
trimestres
nécessaires
à
l’obtention
d’une
pension
au taux
maximal
(75 % du
traitement
indiciaire)
|
jusqu’en 2003
|
150
|
2004
|
152
|
2005
|
154
|
2006
|
156
|
2007
|
158
|
2008
|
160
|
À
compter de 2009, cette durée de service
et de bonifications pourra être majorée
d’un trimestre par année pour atteindre
quarante et une années en 2012,
soit 161 trimestres en 2009, 162 en 2010,
163 en 2011 et 164 en 2012.
Remarque :
Le nombre de trimestres nécessaires
pour obtenir une pension au taux
maximal (75% du traitement
indiciaire) sera toujours celui
exigé par votre année
d’ouverture des droits. Ainsi,
si vous avez 60 ans en 2006 (le
cas échéant 50 ou 55 ans si vous
êtes en catégorie active), le
calcul de votre pension restera
basé sur 156 trimestres, même si vous décidez de partir plus
tard, en 2006, 2007 ou après (voir
tableau ci-dessus).
2. LES BONIFICATIONS
À
la durée
de service s’ajoutent des bonifications pour charges de
famille (lire: "quels
sont les avantages familiaux")
ainsi que d’autres bonifications
telles que :
-
dépaysement pour les services civils hors
d’Europe
Bonification pour service Hors d'Europe: tout service Public
effectué hors d'Europe (Etranger-DOM-TOM) donne droit à une bonification d'UNE annuité
pour 3 ans de service (majoration de 1/3), donc pour les services Outre-Mer 3ans de
cotisation= 4 annuités. Cette bonification est intéressante à double titre: d'une
part elle permet de monter le maximum des annuités pour arriver à 80%, d'autre part elle permet à
ceux qui n'ont pas un grand nombre d'années de service d'atteindre tout de même un taux
plein pour la retraite (30 ans de service Outre-Mer=40 annuités).
- bénéfices de campagnes ;
- pour les professeurs de l’enseignement
technique, au titre du stage professionnel
exigé pour avoir le droit de se
présenter au concours de recrutement.
Ces
bonifications permettent de porter le taux de liquidation de votre pension
à 80 % de votre traitement indiciaire au
lieu de 75 %
;
-
bonifications du «1/5» de la durée de service effectif pour certains
fonctionnaires
classés en catégorie active (policiers,
surveillants pénitentiaires) dans la limite de 5 années. La
bonification du 1/5 est incluse dans le
calcul de la durée de service et ne permet
pas de dépasser le taux de liquidation
maximal de 75 % de votre traitement
indiciaire
3.
LA VALIDATION DE
SERVICE
DES
AGENTS NON TITULAIRES
Si
vous avez travaillé comme contractuel,
agent non titulaire dans la fonction
publique, vous pouvez demander la
validation de ce service dans les deux ans
qui suivent votre titularisation.
Remarque :
Ceux dont la titularisation est
intervenue
avant le 1er janvier 2004
pourront demander à valider
leur service auxiliaire jusqu’au 31 décembre 2008.
Les
périodes validées viennent s’ajouter
à la durée de service prise en compte
pour le calcul de la pension.
Cette
validation nécessite le paiement
de
cotisations calculées sur le traitement
indiciaire à la date de la demande. Après
notification par l’administration du
coût de cette validation, vous disposez
d’un délai d’un an pour renoncer éventuellement
à votre demande.
4.
LA POSSIBILITÉ DE
SURCOTISER EN
CAS
DE TRAVAIL À TEMPS PARTIEL
Les
périodes de travail à temps partiel effectuées
à compter du 1er janvier 2004 peuvent
être décomptées dans votre pension comme du temps plein, à
condition que vous ayez demandé à surcotiser
sur la partie non prise en compte. Cette option est limitée à 4
trimestres.
Remarque :
Il s’agit d’une surcotisation, payable
à un taux plus élevé que la
retenue actuellement appliquée sur votre traitement (7,85
% pour la majorité des fonctionnaires).
Exemples:
-
vous travaillez à mi-temps et vous souhaitez
bénéficier de la surcotisation maximale
de 4 trimestres : vous surcotiserez sur les 50 % restants pendant une durée de 2 ans (2 x 50 % soit 4 trimestres) ;
-
vous travaillez à 80 % et vous souhaitez bénéficier de la possibilité de surcotiser au maximum prévu
par la loi (4 trimestres) sur les 20 %
restants : vous devez
compenser les périodes non cotisées pendant une période de 5 ans pour
racheter vos 4 trimestres (5 x 20
% = 100 %, soit 4 trimestres).
Dans
tous les cas, vous ne pourrez surcotiser
que pour compenser la différence avec
le temps plein. Il n’est pas possible de
surcotiser sur 50 % de votre salaire si vous travaillez à 80 %, ni de surcotiser sur 20 % si vous travaillez à mi-temps.
Remarque :
Pour les fonctionnaires handicapés dont l’incapacité
permanente
est au moins de 80
%, le nombre de trimestres pouvant
être surcotisés est
porté à 8 et le taux de cotisation sur la période non travaillée sera
le taux normal.
5.
LES PÉRIODES PRISESEN
COMPTE GRATUITEMENT
Il s’agit des périodes
suivantes:
-
le service national - même
effectué avant l’entrée dans la vie active – est ajouté à la durée de service pour le calcul de la pension ;
- les
interruptions d’activité pour les
enfants nés ou adoptés après le 1er
janvier 2004 (lire «Quels
sont les avantages
familiaux»)
6.
LA DURÉE D
’ASSURANCE
La
durée d’assurance prend en compte:
- les trimestres que vous
avez effectués dans la fonction
publique ;
- les
bonifications que vous avez pu acquérir
(lire les rubriques «La durée de service»
et «Les bonifications»,) ;
- les trimestres que vous avez pu acquérir
au titre d’une autre activité.
C’est
ce que l’on appelle le «tous régimes
confondus» ou la «durée d’assurance
tous régimes »
Par
exemple, la durée d’assurance
nécessaire pour
bénéficier d’une
pension sans décote ni surcote
sera de 160 trimestres en 2008, comme dans le régime
général d’assurance vieillesse.
Remarque :
Sont également prises en compte
dans la durée d’assurance
les années d’études rachetées
et les
majorations de durée d’assurance
au titre des avantages familiaux (lire «Quels
sont les avantages familiaux
?»).
Le
temps partiel et le temps
non complet sont décomptés comme
du temps plein pour le calcul
de la durée d’assurance.
Les périodes
de chômage indemnisées
dans le secteur privé sont intégrées
dans le décompte de la durée
d’assurance.
La
décote ne s’applique qu’à partir de 2006 alors que
la
surcote entre en vigueur dès le 1er
janvier 2004.
LA
DÉCOTE
Si
vous n’avez pas atteint la durée d’assurance
requise (tous régimes confondus) au moment où vous ferez valoir vos droits à la retraite, une décote sera appliquée au calcul
de votre pension.
À
partir de 2006, ce coefficient de
minoration (ou décote)
est appliqué à un
taux de 0,125 % par trimestre manquant
dans la durée d’assurance nécessaire
pour obtenir une pension au taux maximal
(75 % du traitement indiciaire). La décote
augmentera progressivement (de 0,125 % par trimestre) pour
atteindre 1,25 % par trimestre en 2015.
Remarque :
À partir de 2008, le personnel de
la catégorie active de la fonction
publique hospitalière obtiendra
une majoration de sa durée
d’assurance, donc prise en
compte pour le calcul de la décote,
d’une année pour 10 années
travaillées.
Il n’y
a pas de décote lorsqu’un agent
part à son âge limite (55, 60 ou 65
ans selon les cas) même
s’il n’a pas le nombre de
trimestres nécessaires pour obtenir
une pension au taux maximal (75
% du traitement indiciaire). Pendant
la période transitoire, l’âge auquel
cette décote ne peut plus s’appliquer augmentera progressivement. Il
sera par exemple de 61 ans en 2006 (pour
un agent sédentaire) et évoluera
progressivement pour atteindre 65
ans en 2020 (voir le tableau).
L’application
éventuelle d’une décote
sur la pension d’un fonctionnaire qui
n’a pas le nombre de
trimestres nécessaires pour obtenir une pension au taux maximal (75 %
du traitement indiciaire) dépend
de deux calculs:
-
le nombre de trimestres séparant l’âge
effectif de départ à la retraite et la
limite d’âge de l’agent ;
- le nombre de trimestres manquants, à
la date du départ effectif à la retraite, pour atteindre le
nombre de trimestres requis pour une
pension à taux maximal (75 % du
traitement indiciaire).
Le résultat le plus avantageux pour vous
de ces deux opérations sera retenu
pour déterminer le nombre de trimestres
manquants et donc la décote (le
nombre de trimestres acquis est
arrondi à l’entier supérieur).
Le
nombre de trimestres manquants
pris en compte pour
le calcul de la décote est plafonné
à 20 (5 ans).
Remarque :
La décote n’est pas applicable aux
fonctionnaires handicapés (à
80 % minimum) ou mis à la
retraite pour invalidité. Elle
n’est pas applicable aux pensions
de réversion lorsque le
fonctionnaire décède avant la liquidation de sa pension.
L’application
progressive de la décote
Pendant
la période transitoire (2006-2019), le taux de la décote évoluera
progressivement
ainsi que l’âge auquel la décote ne peut plus être appliquée, selon
le tableau
suivant :
Année au cours de laquelle l'âge d'ouverture des droits est atteint
|
Taux de la décote par trimestre manquant
|
Evolution de l'âge limite
(sédentaires)
|
Evolution de l'âge limite
(actifs de 55 ans)
|
Evolution de l'âge limite
(actifs 50 ans)
|
|
|
|
|
|
2006
|
0,125%
|
61
|
56
|
51
|
|
2007
|
0,250%
|
61,5
|
56,5
|
51,5
|
|
2008
|
0,375%
|
62
|
57
|
52
|
|
2009
|
0,500%
|
62,25
|
57,25
|
52,25
|
|
2010
|
0,625%
|
62,5
|
57,5
|
52,5
|
|
2011
|
0,750%
|
62,75
|
57,75
|
52,75
|
|
2012
|
0,875%
|
63
|
58
|
53
|
|
2013
|
1,000%
|
63,25
|
58,25
|
53,25
|
|
2014
|
1,125%
|
63,5
|
58,5
|
53,5
|
|
2015
|
1,250%
|
63,75
|
58,75
|
53,75
|
|
2016
|
1,250%
|
64
|
59
|
54
|
|
2017
|
1,250%
|
64,25
|
59,25
|
54,25
|
|
2018
|
1,250%
|
64,5
|
59,5
|
54,5
|
|
2019
|
1,250%
|
64,75
|
59,75
|
54,75
|
|
2020
|
1,250%
|
65
|
60
|
55
|
|
Exemple
:
je suis
fonctionnaire sédentaire et j’aurai 60 ans en 2008, année au cours
de laquelle je souhaite prendre ma retraite. J’ai commencé à
travailler en 1969 et
j’ai acquis 158 trimestres (39 années) au lieu des 160 exigibles cette
année là
pour bénéficier du taux plein. Il me manque 2 trimestres :
je subirai
donc une décote
de 0,375 %
par trimestre
manquant sur ma pension, à moins que je ne décide de travailler deux
trimestres de plus.
Remarque :
Ici aussi, le nombre de trimestres pris
en compte pour le calcul de la décote restera
toujours celui de l’année d’ouverture des droits. Ainsi, si vous avez
60 ans en 2008 (le cas échéant
50 ou 55 ans si vous êtes en catégorie active), le
calcul de la décote sera fait sur la base de 160 trimestres, que vous partiez
en 2008, 2009 ou après. Et le taux retenu sera toujours de 0,375
% par
trimestre manquant. De même, l’âge auquel on ne pourra plus vous appliquer
de décote restera fixé à 62 ans.
LA
SURCOTE
Si
après 60 ans, vous travaillez au-delà
du nombre d’années
nécessaires pour obtenir
la retraite au taux maximal (75
% du traitement indiciaire), vous
bénéficierez
d’une surcote par trimestre
supplémentaire.
Vous
devez avoir plus de 60 ans après
le 1er
janvier 2004 et avoir totalisé
une durée d’assurance «tous régimes confondus»
– donc
y compris les années travaillées
dans le secteur privé – supérieure
à la durée de service et de bonifications
exigée pour avoir la retraite au
taux maximal de 75 %. Les deux conditions
sont nécessaires.
La
surcote est de 0,75 % par trimestre
(3 % par an) dans
la limite de 20 trimestres (5 ans).
7.
LE
RACHAT D’ANNÉES D’ÉTUDES
la grande arnaque
Les
périodes d’études accomplies dans
un établissement
d’enseignement
supérieur ou
une école technique supérieure
(dans ce cas, l’admission dans
les grandes écoles et classes préparatoires
est assimilée à l’obtention d’un diplôme) et qui ont donné lieu à
l’obtention
d’un diplôme, peuvent être «rachetées»
partiellement ou totalement
dans la limite de 3 années.
Quelle
que soit votre catégorie statutaire,
vous pourrez ainsi racheter ces années d’études si vous êtes titulaire d’un diplôme sanctionnant des études postérieures au baccalauréat,
même si ce diplôme est sans lien avec
l’emploi que vous occupez. Ce rachat peut porter sur la durée de service, la durée d’assurance ou le cumul
de ces deux critères.
Le
montant de ce rachat sera précisé par
un décret en Conseil d’État.
Ce
rachat est également possible pour
les diplômes équivalents obtenus dans un
État membre de l’Union européenne.
8.
LA PROLONGATION DE
L’ACTIVITÉ
Pour
en savoir plus, reportez-vous à la rubrique «Les possibilités de
prolongation de l’activité».
QUELS
SONT LES AVANTAGES FAMILIAUX
Vos
enfants sont-ils nés avant le
1er janvier
2004 ou après ? Avez-vous
interrompu votre activité pour les élever ? C’est en regardant
précisément ces différentes modalités que vous pourrez déterminer les
avantages familiaux dont vous pourrez bénéficier.
Il
existe désormais
plusieurs types
d’avantages familiaux, qui
conduisent soit à une bonification, soit à une prise en compte gratuite, soit à une majoration de la durée d’assurance, soit enfin à une majoration de
la pension.
LES
BONIFICATIONS POUR CHAQUE
ENFANT NÉ OU ADOPTÉ AVANT LE 1ER
JANVIER 2004
Les femmes et
hommes fonctionnaires
bénéficient d’une bonification
d’un an de durée de service
pour chaque enfant né ou adopté
avant le 1er janvier
2004. Cette bonification vaut
également pour l’enfant (du
conjoint ou recueilli) dont la
prise en charge a débuté avant cette
date. L’enfant doit cependant avoir
été élevé pendant neuf ans au moins
avant son 21e
anniversaire.
il
faut avoir interrompu son activité pendant une période continue d’au
moins deux mois pour bénéficier de la bonification.
Les interruptions prises en compte
sont:
-
le congé maternité ;
-
le congé parental, d’adoption ;
-
le congé de présence parentale ;
-
la disponibilité pour élever un
enfant de moins de 8 ans.
Les
femmes qui ont accouché pendant
leurs études bénéficient de cette
bonification d’un an à
condition qu’elles aient été
recrutées dans les deux ans ayant
suivi l’obtention du diplôme nécessaire
pour se présenter au concours
(pas de condition d’interruption
d’activité).
LA
PRISE EN
COMPTE GRATUITE DES
INTERRUPTIONS D’ACTIVITÉ
POUR
LES ENFANTS NÉS OU
ADOPTÉS APRÈS
LE 1ER JANVIER
2004
Pour
les femmes comme pour les hommes,
seront prises en compte gratuitement
(pas de versement de cotisation) dans
le calcul de la durée de service, dans
la limite de 3 ans par enfant légitime,
naturel ou adoptif, les interruptions totales d’activité prises dans
le cadre:
-
du congé parental ;
-
du congé
d’adoption ;
-
du congé de présence
parentale ;
-
de la disponibilité
pour élever un enfant de moins de 8
ans ;
-
de l’interruption
partielle d’activité (temps
partiel de droit pour raisons familiales
à 50, 60, 70 ou 80 %).
LA
MAJORATION DE
DURÉE D’ASSURANCE
POUR LES FEMMES
Elles
obtiennent en plus une majoration
de durée
d’assurance de 6 mois par enfant
né à compter du 1er
janvier
2004. Cette
majoration est destinée aux femmes
qui n’interrompent pas leur activité
au-delà de la durée légale du congé maternité
pour la naissance d’un enfant.
Pour cette raison, elle ne peut être
cumulée avec la prise en compte gratuite
des interruptions d’activité, présentée
ci-dessus si cette dernière est
d’une durée égale ou supérieure à 6
mois.
LA
MAJORATION DE
DURÉE D’ASSURANCE
POUR LES PARENTS
Les
parents qui ont élevé à leur domicile
un enfant gravement handicapé (à
80
% minimum) bénéficient d’une majoration
de durée d’assurance d’un trimestre
par période d’éducation de 30
mois jusqu’au 20e
anniversaire de l’enfant.
Cette majoration s’ajoute aux dispositifs
présentés ci-dessus.
LES
PARENTS DE TROIS ENFANTS
AU MOINS :
LA MAJORATION DE
10
% DU MONTANT DE
LA PENSION
Les
femmes et les hommes fonctionnaires,
parents de trois enfants au moins,
voient leur pension majorée de
10 % pour 3 enfants (et 5 % par enfant
supplémentaire). Cette majoration
n’est pas imposable sur le revenu.
Pour
l’obtention de cette majoration, les enfants (légitimes, naturels ou
adoptifs) doivent
avoir été élevés pendant
au moins 9 ans, soit avant leur 16e
anniversaire,
soit avant l’âge où ils ont
cessé d’être à charge selon le code de
la Sécurité
sociale (20 ans).
Si
l’enfant n’a pas atteint 16 ans à la date
du départ en retraite de son parent,
la majoration ne sera versée
que lorsqu’il aura atteint cet âge.
Remarque :
Cette majoration ne peut vous
conduire à percevoir une
pension supérieure à 100% de votre traitement indiciaire.
COMMENT
EST CALCULEE
LA PENSION
Le
calcul de votre pension prend en compte de nombreux
éléments
: vos années travaillées, vos
bonifications… Un mécanisme parfois complexe, illustré par de
nombreux exemples, pour vous aider à
faire le meilleur choix selon votre situation.
LE NOMBRE DE TRIMESTRES ET LEUR VALEUR
Le
nombre de trimestres nécessaires à la perception d’une retraite à
taux maximal
de 75 % sera de 160 en 2008 et de 164
en 2012. La valeur d’une année évolue de façon à
maintenir le taux maximal de 75 %, selon le tableau suivant.
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Durée de service
et de bonification
(en trimestres)
|
152
|
154
|
156
|
158
|
160
|
161
|
162
|
163
|
164
|
soit, en années
|
38
|
38,5
|
39
|
39,5
|
40
|
40,25
|
40,5
|
40,75
|
41
|
Valeur d’une année
en
%
|
1,974
|
1,948
|
1,923
|
1,899
|
1,875
|
1,863
|
1,852
|
1,84
|
1,829
|
Les durées et les taux ci-dessous pour les années 2013 à 2020 sont donnés
à titre
indicatif :
ils sont susceptibles d’être
modifiés en fonction de l’évolution des données
économiques, démographiques et de l’emploi.
Année
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Durée de service
et de bonifications
(en trimestres)
|
164
|
165
|
166
|
166
|
166
|
166
|
167
|
167
|
soit, en années
|
41
|
41,25
|
41,5
|
41,5
|
41,5
|
41,5
|
41,75
|
41,75
|
Valeur d’une année
en %
|
1,829
|
1,818
|
1,807
|
1,807
|
1,807
|
1,807
|
1,800
|
1,800
|
Remarque :
Le nombre de trimestres pris en compte pour le calcul de la décote
restera toujours celui de l’année d’ouverture des droits. Ainsi, si
vous
avez 60 ans en 2008 (le cas échéant
50 ou 55 ans si vous êtes en catégorie active),
le calcul de la décote sera fait sur la base de 160 trimestres que vous
partiez en 2008, 2009 ou après. Et le taux retenu sera toujours de 0,375
% par trimestre manquant. De même, l’âge auquel on ne pourra plus
vous appliquer de décote restera fixé à 62 ans.
LE
TRAITEMENT INDICIAIRE DE
FIN DE CARRIÈRE
Le traitement indiciaire de fin de carrière sert de base au calcul de la
pension. Il s’agit du traitement
correspondant à votre indice effectivement détenu depuis 6 mois
au moins au moment de votre cessation de
service.
La
condition de 6 mois n’est pas exigée en cas de décès ou d’accident
survenu en service ou
à l’occasion du service.
Le
traitement des fonctionnaires qui
accomplissent un
service à temps partiel
est compté pour la valeur annuelle d’un
temps plein.
LA NOUVELLE BONIFICATION
INDICIAIRE
(NBI)
La NBI
a été instituée
en faveur des emplois
comportant une responsabilité ou une technicité particulière. Son
montant est déterminé en fonction de la
majoration de l’indice attribuée à l’emploi
occupé, et pendant la période où cet emploi a été occupé.
Si
vous avez perçu
la NBI
au cours de
votre carrière,
vous avez droit à un supplément
de pension.
LA
PENSION ET LES POSSIBILITES DE CUMUL
Votre
pension vous sera versée chaque mois par le Trésor public
pour
les fonctionnaires de l’État ou par
la Caisse
des dépôts et consignations
pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers.
Si
vous le souhaitez, vous pourrez reprendre, sans restriction, un emploi
dans le secteur privé et, sous certaines conditions, un emploi dans le
public, et cumuler votre pension avec une autre rémunération.
LE PAIEMENT
Les
pensions sont payées mensuellement
et à terme échu par les comptables publics, au plus tard le 6 du
mois suivant. En général, le paiement
est assuré par le centre général
des pensions de la région dans
laquelle est situé le domicile que vous avez indiqué à l’occasion
de votre demande de départ à la retraite. Pour les retraités relevant de
la CNRACL
, le paiement est assuré par les services
de
la Caisse
des dépôts et consignations.
Sauf
exception, le retraité reçoit directement
son titre de pension par voie postale. Il doit en accuser réception pour
obtenir la mise en paiement de sa pension.
En France métropolitaine et dans
les DOM-TOM, le paiement se fait obligatoirement
par virement à un compte courant
postal, un compte bancaire ou sur un livret de
la Caisse
nationale d’épargne (sauf pour les tuteurs) ou
d’une caisse d’épargne et de prévoyance.
Pour les retraités ne disposant pas
d’un compte bancaire ou postal, le paiement se fait par lettre-chèque.
À
l’étranger, le paiement peut être fait
soit par virement,
soit par chèque, suivant le pays
pour les retraités de la fonction
publique de l’État. Le paiement sera
fait par mandat-carte international ou
par lettre-avis de dépense pour les retraités
de la fonction publique territoriale
et ceux de la fonction publique hospitalière.
Sans
que vous ayez besoin d’intervenir,
le bureau des
pensions fait établir un titre
provisoire lorsqu’il estime que la première
pension ne peut être payée dans le
délai normal. Pour éviter des retards
de paiement, veillez à garder le même
compte bancaire ou postal durant
la période de liquidation et de première
mise en paiement.
Remarque :
Vous devez avertir
la Caisse
primaire d’assurance maladie du
lieu de résidence de votre nouvelle
situation de retraité. Pensez
également à prévenir votre
mutuelle.
LES RETENUES
Les
pensions sont soumises à deux retenues
– prélevées sur le montant principal
de la pension et sur le montant de la majoration
pour enfants:
–
la CSG
; –
la CRDS.
Si
la pension est soumise à
l’impôt sur le revenu des
personnes physiques (IRPP), la
majoration pour enfants (10 %
pour 3 enfants, 5 % pour chacun
des enfants suivants) n’y est
pas soumise.
L’ÉVOLUTION
Chaque
année, au
1er janvier, les pensions
sont automatiquement revalorisées
du montant de la hausse des prix évaluée
par l’Institut national de la statistique
et des études économiques (Insee)
pour l’année qui commence (il s’agit
d’une indexation). Si la hausse des
prix est supérieure aux prévisions de
l’Insee, cette correction sera intégrée
l’année d’après en plus de la revalorisation
annuelle.
LES
RECOURS
Toutes
les questions et réclamations
relatives au paiement
de la pension (décompte des arrérages,
rappels éventuels…) ou à
l’application de la législation
sur les cumuls (cumul d’une pension
avec une rémunération d’activité)
sont du ressort exclusif du centre régional
des pensions ou de
la CNRACL. L
’adresse sera indiquée dans la lettre d’accompagnement du
certificat d’inscription qui vous sera envoyé au moment de votre départ en retraite.
Le
délai de réclamation est d’une année.
Ensuite, sur
demande du retraité, seules les erreurs matérielles commises dans la
mise en paiement (par exemple, mauvaise
transcription de renseignements) peuvent
être redressées. Après un an, les
erreurs de droit deviennent définitives, qu’elles soient à
l’avantage ou au détriment du
fonctionnaire.
Si
vous désirez faire valoir un nouveau droit
ou obtenir un avantage supplémentaire,
tel qu’une augmentation de la
majoration pour enfant, vous devez présenter
une demande expresse de révision.
LE
CUMUL DE PLUSIEURS PENSIONS
EST-IL POSSIBLE ?
Il
est désormais possible de cumuler
deux ou plusieurs
pensions acquises au titre
d’une même période d’activité. Vous
pouvez donc cumuler une pension de
fonctionnaire avec une pension de
la Sécurité
sociale en cas de double activité.
Mais en tout état de cause, le nombre
de trimestres pris en compte au titre
de la durée d’assurance ne saurait être
supérieur à quatre par année civile.
Remarque :
Si
vous avez exercé votre activité
successivement dans l’une ou
l’autre des fonctions publiques,
ces services seront regroupés
au moment de la liquidation en une seule pension.
Une
pension est cumulable sans
restriction avec une pension militaire d’invalidité.
Le
conjoint survivant peut cumuler une
pension personnelle
et une pension de réversion,
augmentées éventuellement l’une et l’autre de la majoration pour
enfants. En cas de remariage ou de concubinage, il perd le bénéfice
de la pension de réversion.
Un
orphelin peut cumuler les deux pensions
de réversion obtenues à la suite du
décès de ses deux parents. Mais il devra
choisir entre les pensions de réversion obtenues à la suite du décès
de son père légitime ou naturel et
d’un père adoptif (ou à la suite du décès de sa
mère légitime ou naturelle et de sa mère
adoptive).
PUIS-JE
CUMULER MA RETRAITE ET UN
EMPLOI ?
Le cumul pension/revenu d’activité est possible en cas de reprise
d’activité
dans le secteur privé,
sans condition.
En
cas de reprise d’activité dans l’une
des trois fonctions
publiques, vous serez
embauché comme agent non titulaire
et non comme fonctionnaire et votre
limite d’âge sera alors de 65 ans. Votre
revenu d’activité ne devra pas excéder le tiers de votre pension. Dans
le cas où le
montant brut des revenus d’activité
dépasserait cette limite, l’excédent sera déduit de la pension après
application d’un abattement égal à la moitié
du minimum garanti.
Par dérogation, une
reprise d’activité dans l’une ou
l’autre des fonctions publiques,
avec cumul intégral du revenu et
de la pension, est autorisée dans
un nombre limité de cas (militaires non
officiers dont la pension rémunère moins
de 25 ans de service et titulaires de
pensions d’invalidité).
Le
cumul intégral est également
autorisé dans le cas
où le nouvel emploi correspond à
des activités de création artistique
ou intellectuelle, ou à des
activités juridictionnelles (juge de proximité).
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